La valse des "sans étiquette"
Un nouveau parti existe depuis peu en France, et ce parti est en passe de devenir le premier parti de France, du moins pour son nombre de candidats pour les prochaines élections cantonales.
Ce parti a pour sigle "SE", pour sans étiquette. Cela aurait pu être "MCO", pour manque de courage d'opinion.
Il est amusant d'observer les variables dénominations des candidats de droite au gré des élections, selon l'opinion qu'ont les électeurs.
Car ne vous voilez pas la face, derrière l'étiquette SE, se cachent des gens plus ou moins proche de l'UMP, mais en 2011, mettre UMP sur une affiche ou un tract n'est pas à l'avantage du candidat. "Cachez donc cette étiquette que je ne saurais voir" préconisent donc ces Tartuffes.
Qu'en est il donc en Meuse?
Comment l'UMP, dirigée dans notre département par Gérard Longuet, n'a réussi à trouver que trois candidats (dont aucun sortant) pour 15 cantons? Comment est ce possible pour un parti qui se targuait encore il y a peu d'être le premier parti de France en nombre d'adhérents? Encore qu'un des trois candidats se soit déclaré après le renoncement de M. Pancher.
Prenons maintenant par exemple M. Cordonnier, élu UMP en 2004, candidat DVD en 2011, qui aurait préféré se porter candidat sous l'étiquette "Gaulliste", car cela est électoralement plus porteur en ce moment. Précisons que c'est un Gaulliste de type chiraquien, car comme Chirac de 1978 à 1981, il se voit bien président à la place du président, et si M. Namy n'était pas réélu dans son canton, cela ne le perturberait pas.
Quand on parle du président, lui aussi a perdu son étiquette UMP-PR, car voici qui de présente sous l'étiquette "majorité départementale", étiquette qui dit à la fois tout et rien. D'ailleurs, sur les quinze cantons, on trouve neuf des conseillers sortants de l'actuelle majorité de droite, et seulement 4 se sont déclarés sous cette étiquette.
Il y a deux cantons où l'actuel conseiller ne se représente pas, trois dont le conseiller sortant est de gauche et se représente, et l'on trouve l'inénarrable Arsène Lux à Verdun.
Sous quelle étiquette se présentent donc certains candidats de l'actuelle majorité?
On trouve M. CANOVA, sans étiquette, mais 6ème vice-président; M. LAMORLETTE, DVD, 9ème vice-président; M. THOUVENIN, DVD, conseiller général délégué (c'est-à-dire avec délégation de signature); M. LAHURE, SE, conseiller général délégué.
La question que l'on peut légitimement se poser est POUR QUI NOUS PRENNENT-ILS? Ces personnes se moquent des citoyens et des électeurs, et n'osent pas avouer qu'ils soutiennent sans faillir la politique menée à l'échelon national par l'UMP de Raffarin puis de Sarkozy. Ils n'osent plus avouer qu'ils sont de droite, car la droite c'est: casse sociale, casse du service public, casse de la sécurité sociale, maintien des privilèges pour les plus hautes fortunes; l'ISF plutôt que le SMIC, la ville plutôt que la ruralité, les Hauts de Seine plutôt que la Meuse, et Neuilly plutôt que Bar le Duc.
J'appelle les citoyens du canton de Vaucouleurs à se réveiller: Voter Lahure, c'est voter pour Namy et l'UMP. C'est soutenir, car même s'ils n'osent l'avouer, c'est ce qu'ils font, Nicolas Sarkozy et ses réformes injustes: santé, justice, dépendance. Les candidats "SE sont sans étiquette car ils veulent masquer leur appartenance à la droite.
